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Beaumont en 2010. 65e anniversaire de la Déportation. Eliane Promis.

Complété avec le témoignage de Jean Vergnon

Aborder la Résistance, c’est, encore de nos jours, s’aventurer dans un domaine délicat où les opinions peuvent s’opposer et où les contradictions sont nombreuses, véritable terrain d’affrontements qui laisse perplexe les générations nées après 1945.

Les témoignages se disputent la palme de la vérité. Chaque ancien acteur, chaque témoin vient affirmer ce qui s’est « réellement » passé… pour lui. Or, après cinquante ans, hormis les faits avérés, la perspective déforme, la mémoire se perd, se contredit et pour certains devient mirage.

Les témoins font assaut de récits de gloire, de courage et de vertu patriotique. En toute bonne foi, un fait mineur ou un arrangement de circonstance devient une entreprise périlleuse réussie grâce à sa témérité.

Mon intention n’est pas de rapporter les faits historiques, mouvements de troupes et actions de guerre. Une littérature abondante est disponible. Je souhaite simplement donner quelques coups de projecteurs sur des aspects en relation avec ma famille ou qui m’avaient frappée lorsque j’étais enfant. La haine du « Boche » était alors de mise et, si je puis dire, justifiée compte tenu de l’époque. Ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé combien ces années de l’immédiat après-guerre avaient été difficiles pour ceux dont la vie avait été si durement éprouvée.

Il est nécessaire d’entretenir la mémoire pour les générations futures. Cela est incontestable. Cependant la diversité des positions sur un même événement doit inciter à la prudence quant à la réalité même des certains faits et à plus forte raison quant au jugement à porter.

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